dimanche 3 novembre 2019

SIDI-MOUSSA


Cet article a été écrit peu après les faits qui ont concouru à la démolition de l’église de Sidi-Moussa. Pour des raisons exceptionnelles sa parution  a été retardée.
L’ÉGLISE DE SIDI-MOUSSA N’EST PLUS …..
- Un requiem à la mémoire de l’église de Sidi-Moussa -
La petite église de Sidi-Moussa n’est plus… Elle a rendu l’âme ce matin, un 10 juin 2017, après plus de 148 ans d’existence, emportant avec elle toute la mémoire des temps anciens de la mitidja. Ce haut lieu de culte chrétien et patrimoine colonial n’aura plus rien à nous raconter, cette fois…. Il nous a quittés pour un monde plus clément. Ainsi, en aura décidé le maire de la ville de Sidi-Moussa, à l’issue d’une réunion de travail tenue conjointement avec les membres du conseil municipal à l’Hôtel de ville, le mois de mai passé. Il ne tardera pas en ce mois sacré de ramadan à faire appel aux engins de la mort qui n’en finissaient pas et coup sur coup de lui faire mordre la poussière, la réduisant ainsi en bouillie. La petite église de Sidi-Moussa n’aura pas résisté longtemps aux incessants coups de griffe de la pelleteuse qui n’arrêtait pas de lui cogner la tête.
Lâchée par l’Église catholique pour des raisons que peu connaissent, abandonnée par les siens, la petite église de Sidi-Moussa qui a vu les rapports du traité de concordat de l’Église catholique emportés par le vent dut finalement se résigner à son triste sort. Elle a accepté dans la sainteté et la dignité que l’on lui reconnaît le dur supplice qui lui était infligé. Sa mise à mort a suscité une vague d’indignation aussi bien du côté des riverains que parmi les hommes de culte qui n’acceptaient pas qu’un vieux vestige colonial franco-algérien et figure mémoriale d’un long passé historique, comme celui-ci, puisse disparaître si facilement et de la sorte.
L’église de Sidi-Moussa n’aura tenu que 55 ans, après l’enlèvement et la mort de l’abbé Cerda. Un exploit si l’on en tient compte des dures années de braise qu’elle a endurées.
Ainsi, tombe en ruine l’un des plus vieux édifices religieux de la mitidja. Lui, qui a vu le jour bien avant que le petit village de Sidi-Moussa ne devienne grand et qu’il ne soit aussi peuplé. 
Sait-on au moins, qu’elle a tendu la main et ouvert les bras durant la décennie noire aux rescapés du terrorisme, en une période où personne ne voulait d’eux ? Sait-on également qu’elle a servi de refuge aux sans-abris et aux rescapés du séisme du mois de mai 2003 en un temps où beaucoup de citoyens demeuraient insensibles au sort de certains d’entre-eux ? 
a.      LE TOCSIN NE SONNERA PLUS

La petite église de Sidi-Moussa est née sur les plaines marécageuses de la mitidja, un certain mois de l’année 1869. Quelques années seulement la séparèrent de l’arrivée des premiers colons défricheurs qui furent à l’origine de la création de ce petit village, en 1845, qui portait déjà le nom de Sidi-Moussa.
Contrairement à ces petits bourgs plus proches de lui, aux noms bien orgueilleux et conquérants de ROVIGO et de RIVET, Sidi-Moussa, fut probablement le seul village, parmi tant d’autres, à conserver son nom d’origine. L’éponyme sera ainsi maintenu pour la baraka de ce petit douar et de ses vieux habitants. On croit savoir que c’est pour entretenir le mythe légendaire qui entourait la vie de ce saint homme dont l’épopée remonte à plus de 5 siècles, que l’administration coloniale a préféré conserver le nom de Sidi-Moussa.
a.1. De Moussa Sidi… à la baraka de Sidi-Moussa ou la légende de Sidi-Moussa
Moussa, chef de file caravanier, entreprit de faire le pèlerinage à la Mecque en compagnie des gens de sa troupe. Lors de la traversée du désert faite à dos de chameaux, il fut pris d’un malaise. Le voyant mal à l’aise, ses compagnons s’arrêtèrent pour se reposer et ménager en même temps leurs montures. Souffrant, et n’en pouvant plus, il ordonna à ses hommes de ne point l’attendre et de faire route sans lui. Ils décidèrent donc de poursuivre leur chemin, lui laissant quelques fidèles à ses côtés, avec l’idée de le revoir guéri après leur retour. Lorsqu’ils revinrent du pèlerinage, ils ne trouvèrent plus personne à l’endroit où ils s’étaient quittés. Une pierre tombale, humble sépulture, attestait de la mort de Moussa. Et les serviteurs qui se trouvaient à son chevet durent regagner après le trépas de Moussa les piémonts de l’Atlas blidéen, aujourd’hui Bougara ex Rovigo. 
b.     L’ARRIVÉE DES HOMMES EN BLANC À SIDI-MOUSSA
Il aura fallu attendre 24 ans, après l’arrivée des premiers colons, en 1845, et une année seulement après celle du cardinal Charles Lavigerie, nouvel archevêque d’Alger, pour que les choses bougent et commencent à y voir le jour, avec la fondation en 1868 des Missionnaires d’Afrique du Nord, dits Pères blancs.
L’année d’après, y sera construite sur les terres de la mitidja l’église de Sidi-Moussa. C’était en 1869.
c.      HUMBLE CHAPELLE …
Fondée en 1869, avec l’arrivée des premiers colons qui furent à l’origine de la création de ce petit village, en 1845, la petite église de Sidi-Moussa qui a vu le jour 24 ans après la naissance de ce petit bourg a cessé de vivre, ce matin, un samedi du 10 Juin 2017. Elle ne renaîtra plus… Elle, qui a régné dans cette petite agglomération durant plus de 148 ans aura emporté avec elle tant de vieux souvenirs ensevelis sous les décombres.
Le tocsin* s’est arrêté de sonner une première fois avec la disparition de l’abbé Jacques Cerda, le 9 mai 1962. Le prêtre de cette petite église, âgé de 46 ans à l’époque, fut enlevé par des éléments incontrôlés, alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule, ce jour là. Son corps méconnaissable ne fut retrouvé que 3 mois plus tard, un certain jour d’un mois d’août 1962. Le gouvernement du G.P.R.A de Benyoucef Benkhedda promet d’engager des recherches et Monseigneur Duval fait tout pour calmer les proches. Il invite ces derniers à garder le silence. Il est dans l’intérêt de tous, dit-il.
Désertée par les rares fidèles qui s’y trouvaient encore, la petite chapelle de Sidi-Moussa n’aura plus personne à ses côtés pour lui prodiguer soins et recommandations ni même quelqu’un d’autre avec qui partager sa douleur et son mal de vivre. Elle se laissera gagner par la solitude et la mélancolie et finira tout comme ses aînés par être emportée par la tourmente des temps nouveaux.
d.      PLUS PRÈS DE TOI, MON DIEU !                                   refrain entonné par les naufragés du Titanic
C’est ici, dans cette ex petite église que la maman de Jules Roy fit sa première communion en 1891. Et, c’est en ce lieu même que Jules Roy accompagné de son ami d’enfance, Jean Pélégri furent conviés à une cérémonie donnée en leur honneur par monsieur le maire, en 1959.
Jules Roy, en vieux baroudeur, y revint le 2 novembre 95, et sous bonne escorte, à bord d’une limousine pour s’y recueillir*, une gerbe de roses à la main, sur la tombe de sa mère Mathilde Paris, morte en 1951, à l’âge de 80 ans. Et c’est aussi, et surtout, pour y sentir l’odeur des géraniums qu’il aimait tant. Après plus d’une demi-heure de recueillement, il lança à celui qui l’accompagnait et aux ninjas qui assuraient sa sécurité et qu’il remercia vivement après s’être séparés, "Allez, ouste ! les amis, on s’en va". Il s’y rendit de nouveau à Alger puis finalement à Aïn-Taya pour y sentir, mais cette fois, l’odeur des bougainvilliers de cette ville et le parfum sacré des eaux de mer de cette ex petite station estivale.
"C’est la dernière fois que je revois Aïn-Taya, car mon âge ne me permet plus de me déplacer" avait-il confié à Hamidou*, le doyen de la ville. Quant à Jean Pélégri, ami de longue date de l’Algérie, il n’eut pas cette chance. Il ne faisait pas partie du voyage. Lui, d’une vieille et grande famille de propriétaires terriens gardera dans son cœur et dans son âme une profonde amertume. Celle de l’illusion d’une Algérie meurtrie qu’il portera haut et fort dans son for intérieur. Contrairement à Jules Roy, il ne le dira pas. Il souffrira en silence. Jean Pélégri mourut en 2003, entouré des siens dans son bel appartement parisien. 
e.      DES ROSES POUR TOUTE LA FAMILLE DE SIDI-MOUSSA
a.      "Les miens vont rester à Sidi-Moussa sans que personne ne vienne les voir. Nom de Dieu ! Je vais leur porter des roses"
propos tiré d’une audience accordée par Jules Roy, à Aïcha Belkhalfaoui, dans son appartement parisien, le 1er septembre 1998.
b.      "Adieu ma mère, adieu mon cœur…"
passage d’un livre retraçant le dernier pèlerinage de Jules Roy à Sidi-Moussa, en 1995.
c.      "De l’Algérie, je reste inconsolable. Ma mère y est née. J’y suis né"
article paru dans le journal Le Monde
d.      "Algérie, Algérie, que me veux-tu ?"
propos tiré d’un ouvrage paru en 1999
Quant à Jean Pélégri, il est l’auteur de "l’ami fidèle", un ouvrage écrit en étroite collaboration avec Mouloud Feraoun, en 1959. Il est également l’auteur de "Les Oliviers de la justice", un livre publié en 61 et adapté au cinéma une année après. "Ma mère l’Algérie", c’est aussi le titre d’un ouvrage écrit au lendemain des évènements d’Octobre 88 dont il a profondément ressenti la douleur. "Mon cœur saigne" dira t’il la mort dans l’âme.
f.        LES ROY, LES PÉLÉGRI ET LES AUTRES …
On est à deux pas du cimetière chrétien de Sidi-Moussa où le grand-père, la grand-mère, la mère … de Jules Roy y furent inhumés dans le caveau familial. Il fait légèrement face aux caveaux des Pélégri … à celui des Barlett, des Arbona, des Sastre, des Orfila, des Bénéjean et de tant d’autres …
Ne subsistent à l’heure actuelle, outre le cimetière, la mairie qui a connu une extension et quelques travaux de réaménagement, la poste, l’école des garçons et l’école des filles, l’épicerie, le café du village, le château des Fitton, en allant vers Baraki et quelques vieilles et petites maisonnettes aux tuiles romaines, qui rappellent le bon vieux temps.
Jules Roy, qui craignait sans doute que la mort ne le surprenne avant qu’il n’ait le temps de se recueillir sur la tombe de sa mère, dira à propos, de la lenteur bureaucratique émise par les services du consulat d’Algérie en France dans la délivrance du visa d’entrée en Algérie,  « L’Algérie n’a fait qu’appliquer l’effet de réciprocité ».
En bon juge, Jules Roy a vu juste. Il est vrai, que c’est la règle pour tout pays qui se respecte. Mais, c’est beaucoup plus pour laisser un peu de temps aux services communaux de la mairie de badigeonner les vieux murs du cimetière et apporter quelques menus travaux de réfection à ce dernier qui se trouvait dans un piètre état. Nous sommes en pleine période de terrorisme, et tout doit se faire dans la plus grande discrétion, ne l’oublions pas. C’est aussi une vieille tradition musulmane qui veut que l’on accueille l’hôte paré de ses plus beaux atouts et de son bel « habit de linceul ».

Badigeonner : Quoique cela ne relève pas des prérogatives de la mairie.

g.      LES REPOS DES MORTS
Afin de préserver l’intimité des morts inhumés au cimetière chrétien de Sidi-Moussa et pour ne pas raviver certaines douleurs dures à porter, le narrateur s’est abstenu de prendre en photos le cimetière chrétien de Sidi-Moussa.

Remarque :
Les textes relatifs à la sauvegarde du patrimoine cultuel datent des années 63 et 67. Ils ne sont pas revus ni remis à jour et ont du mal à être acceptés ou appliqués dans les pays arabes, à ne pas confondre avec musulmans, où la profession de foi n’admet qu’une seule et unique religion, l’islam.

Pour des raisons exceptionnelles, la relation entre l’Église catholique et l’Algérie ne sera pas  abordée dans les pages de l’Internet.

h.     LES VIEILLES FAMILLES DE SIDI-MOUSSA

On ne manquera d’évoquer pour la circonstance les vieilles familles de Sidi-Moussa.
Claude Laquière : ex maire.
Jacques Cerda : ex prêtre de l’église.
Albin Astron : ex docteur du village.
Lucienne Arena : ex pharmacienne.
Mariano : ex instituteur.
Fabreques : ex boulanger.
Fayon : ex mécanicien.
Barcelo : ex charcutier.
Ernesto Martinez : ex garde-champêtre.
Crenn Emmanuelle : ex employée  à la mairie municipale.
Albert : ex propriétaire du « café du commerce » situé en plein centre du village.
Les Arbona, les Beringuer, les Chavagnat, les LIoret, les Mari, les Oustry, les Perez, les Pomnitz , les Schembri, les Paris, les Bertaut, les Sposito, les Manint, les Pincinbono, les Orfila, les Buhot, les Ronda, les Roffo, les Debèque…. et j’en oublie …
On évoquera également quelques vieilles mémoires et quelques noms de l’époque. Pierrot et ses fils Alain et Jean-Pierre ; Michelot l’épicier ; Pierrot et son frère Albert dit Béber le Bourrelier ; Charbonna, l’ex secrétaire municipale ; la vieille pompiste Mme Dorozaï ;
Mrs Camusa et Lefroid ; l’ex limonaderie l’Algéroise des Arbonna et les jeunes camarades de classe Segura et Mallet.
Le narrateur eut à connaître dans les détails les circonstances de l’enlèvement de l’Abbé Cerda telles que racontées par les antagonistes, eux-mêmes, de leur vivant, à des amis et colportées par ces derniers. Pour des raisons qu’il convient de ne pas évoquer, les faits relatifs à sa mort ne seront pas rendus publics.
i.        À L’ASSAUT DES VIEILLES TERRES DE LA MITIDJA
De Théophile Gautier, le populaire et l’inauguration de la voie de chemin de fer à Blida ;
à Alphonse Daudet, l’intrépide et les vastes plaines de la mitidja ; à Jean Richepin, le bohémien et les vieilles terres de Médéa, au vieux couvent des Trappistes de Staouéli ; à Guy de Maupassant, le maniaque et les vastes steppes de Médéa ; à André Gide, le perverti et les riches oasis de Biskra ou les hautes dunes de Bou-Saâda ; à Isabelle Eberhard, l’aventurière et les ergs sablonneuses de Aïn-Sefra ; à Gabrielle Colette, la sulfureuse et les riches plaines de Blida, aux longues palmeraies de Bou-Saâda ……. Toutes et tous ont connu et aimé les vertes terres de ce beau pays.

L’ÉGLISE DE SIDI-MOUSSA -I-
photo prise le 19 août 2017 – 10h du matin
C’est ici, en ce lieu que fut bâtie l’église de Sidi-Moussa. On y respire encore une odeur de sainteté. Aujourd’hui, un terrain vague destiné à la construction d’une zaouïa (école coranique).
Que de vieux souvenirs ressurgissent d’un coup pour disparaître à jamais. La petite chapelle de Sidi-Moussa laissera apparaître les premiers signes de sa détresse au début de l’année 62. Elle n’aura plus personne à qui se confier ni à qui se plaindre. Elle sombra finalement dans l’oubli et l’indifférence.
La mairie, l’école des garçons et des filles, la poste, l’épicerie du coin, le charcutier, la pharmacienne, le mécanicien, le maréchal-ferrant, madame la pompiste … lui doivent une fière chandelle.
Cette fois, il ne manquerait plus que les fidèles pour y entonner un nouveau requiem à la mémoire de l’abbé Cerda.
L’église de Sidi Moussa aura été le Dernier des Mohicans à nous quitter sans un adieu.

L’ÉCOLE DES GARÇONS  -II-                                                                 - SIDI-MOUSSA –

photo prise le 19 août 2017 – 10h du matin
L’école des garçons, elle domine de face la mairie municipale. Nous quittâmes, cette fois la placette de Sidi-Moussa pour nous rendre par un léger passage intime vers l’école des garçons.
On aperçoit sur la première photo une petite partie du logement de fonction où résidait naguère la famille Moll : Madame Moll et sa fille Melle Moll, toutes deux enseignantes.
Attenante à l’école des garçons, une autre école des garçons construite au début des années 61 (photo 2). Jadis, un verger, grand terrain planté d’arbres fruitiers, cédé à l’inspection académique qui en fit bâtir en cette même année, une école.
On évoquera pour la circonstance les noms de Mr Mariano, ex directeur d’école et Mr Légende, ex instituteur. Les deux dotés, me dit-on, par la nature d’une taille haute et d’une forte corpulence. N’oublions pas également Mr Benazet, Mr Serré, un enseignant à la barbe fine et bien taillée, Mr Blick, ainsi que les autres enseignants au collège d’enseignement agricole, Mr Crémien, Mr Dackino et Mr Delaby.

L’ÉCOLE DES FILLES  -III-                                                                         - SIDI-MOUSSA –

photo prise le 19 août 2017 – 10h du matin
Sur le fronton de cet établissement scolaire dont la façade donne sur l’artère du centre-ville de Sidi-Moussa, on y voit écrit en gros caractères académiques – ciselée au marteau et au burin – l’inscription ÉCOLE DES FILLES. L’entrée principale de cette école se faisait naguère du côté du centre des recettes postales.
À l’endroit même où l’on aperçoit cet arbre au long feuillage, fut planté jadis un citronnier qui donna de beaux fruits, me dit-on. Les rameaux étaient tellement achalandés qu’ils ployaient sous le poids de la charge. Tous les matins, on y voyait des citrons dans la cour que la concierge prenait soin de ramasser à chaque fois qu’elle en trouvait éparpillés à terre.
Aujourd’hui, la partie arrière de cette école servira d’annexe à l’inspection académique du ministère de l’éducation nationale.

LA MAIRIE DE SIDI-MOUSSA - IV –

photo prise le 19 août 2017 – 10h du matin
On aurait dit ces petites maisonnettes que l’on voie en terre d’Islande qui attendent sagement tout près du sapin de Noël l’arrivée du Père Noël.
L’ex mairie de Sidi-Moussa (photo 2) arbore cette fois un nouveau look de type scandinave. Aujourd’hui, elle aspire à une bonne retraite. On lui a confié selon ses vœux le soin de gérer les dossiers techniques de la ville de Sidi-Moussa.
« Trop fragile, trop belle » … disait la chanson. Oui, mais sait-on qu’elle n’est pas seule et qu’elle a de la bonne compagnie ? il s’agit de la nouvelle mairie (photo 1) qui vient d’adopter un nouveau style et revêtir un bel habit dit ensemble de mur – rideau.
Accolons la 1ère photo (nouvelle mairie) à la limite même de la cloison de brique rouge et nous obtenons l’image de la nouvelle et ancienne mairie telle qu’elle se présente à nos yeux.

LA VIEILLE ALLÉE DES JACARANDAS  -II-                                           - SIDI-MOUSSA -
photo prise le 19 août 2017 – 10h du matin
Naguère, une belle floraison d’arbres qui pouvait atteindre jusqu’à 12m de haut. En ce temps là, l’allée principale de Sidi-Moussa était bordée d’une belle lignée d’arbres à multiples arbustes et à fleurs violettes et odorantes que l’on nomme jacaranda.
-         Sidi-Moussa fut qualifié selon le lexique de l’époque de ville de jacaranda, c’est-à-dire, l’endroit où pousse la plus grande variété de fleurs de cette plante, en Algérie.
-         Il restait, me dit-on, un petit arbuste blotti amoureusement dans les profondeurs des descentes d’eaux pluviales de l’église de Sidi-Moussa. Cette fois, il n’y est plus, happé par le bras érectile de l’engin mécanique.
-         Une riche variété de fleurs qui formaient jadis un bel alignement de jacaranda qui va de la placette de Sidi-Moussa parcourt, dans les deux sens de la chaussée, l’école des filles, la mairie, la poste, le cimetière et prend fin à l’endroit même où se trouvaient les ex Ets St Godain, ex fabricant de cageots de bois d’emballage, et ex Centre de Restructuration  des Œuvres Sociales et Culturelles de l’ex entreprise métallique D.N.C.
-         On est tout près de l’ex usine de charpente métallique SA.CA.MU.SA et à quelques pas de l’ex unité SO.PA.RAL actuelle entreprise de construction métallique, E.C.M.

LA POSTE DE SIDI-MOUSSA  -VI-
photo prise le 19 août 2017 – 10h du matin
Elle fait face à la mairie de Sidi-Moussa. Rien n’a changé à l’intérieur de la poste ni même à l’extérieur. Nous sommes le 19 août 2017, aujourd’hui, est jour de paie pour les retraités.
-         La poste de Sidi-Moussa conserve toujours le style de vieille poste. Une image que l’on retrouve encore dans les vieilles postes de France, en Normandie.
-         La vieille poste de Sidi-Moussa demeure l’un des 3 joyaux encore en vie de la ville. La mairie, l’école, la poste.
-         Le choix d’une même couleur bleue reflète le label des postes et des communications d’Algérie Télécom toujours en vigueur.

Tocsin : Selon des sources dignes de foi, la cloche de Sidi-Moussa fut transférée en France,
en 65, pour des travaux de réparation. Elle se trouve actuellement quelque part, parmi les
siens, à Frontenay Rohan-Rohan dans les Deux Sèvres. Elle ne reverra plus jamais Sidi
Moussa.
Recueillir : Il y posera une fleur sur chaque tombe sans distinction aucune et avec tout le respect que l’on doit aux morts.

Hamidou : Ce dernier n’est plus de ce monde, il nous a quittés au mois de février 2017 à l’âge de 88 ans.

LES DOSSIERS DE L’HISTOIRE III

  3ème partie
Ce chapitre, fruit d’un long travail d’investigation, est un recueil à caractère historique, sociologique, culturel et littéraire. Il est dédié à tous mes amis d’Alger, du Ruisseau,
de Aïn-Taya et à la Bibliothèque Nationale d’Alger.
Les photos, à l’exception de celles des originaux, les commentaires ou autres, insérés dans cette rubrique appartiennent dans leur intégralité à l’auteur. Toute reproduction, même partielle du contenu de cet ouvrage, sans l’accord préalable de son propriétaire, est strictement interdite.
Pour des raisons exceptionnelles et contrairement aux éditions précédentes, la nouvelle collection Les Dossiers de l’Histoire ne sera pas rendue publique.
CES VOIX VENUES D’AILLEURS
Une agitation fébrile, des têtes stériles*, des esprits débiles*, une santé qui ne tient qu’à un fil, ces messieurs venus d’ailleurs, s’efforcent de hisser sur des épaules fragiles et des pieds en argile la roue de « la démocratie » qui risque de mettre leur vie et leur pays en péril. Ce ne sera ensuite que ruine.
LE PÉRIL DAECH OU LE MAL DE TOUS LES SIÈCLES
Le péril Daech est beaucoup plus dévastateur que tous les fléaux de la nature y compris les fléaux sociaux. Il est également et de loin, beaucoup plus destructeur que l’ensemble des armes nucléaires réunies qu’elles soient présentes ou à venir. Si les trois premiers (fléaux de la nature, sociaux, armes biologiques et chimiques) iront exercer leur influence sur l’homme, sur terre, sur les mers,  dans l’atmosphère, dans les airs et dans les cieux….Daech préfère, quant à lui, se loger dans les têtes et s’infiltrer dans les neurones* pour mieux inoculer son venin et mieux perpétuer son cycle reproducteur.
Une meilleure façon de transmettre le patrimoine génétique, s’il en possède et donner naissance à une nouvelle espèce d’êtres vivants, qui n’auront rien à envier à Attila et à son peuple barbare, les Huns.
Ce récit a été écrit au lendemain des évènements douloureux qui ont ébranlé la nation arabe. Pour des raisons purement exceptionnelles, sa publication a été différée à ce jour.
LA DÉMOCRATIE, UN ÉTAT D’ESPRIT, UNE CULTURE …
Vêtement d’un jour
« Le vêtement est l’un des meilleurs indicateurs de l’état d’esprit d’une société. C’est par l’habit que se lisent dans le spectacle de la rue, les clivages des castes et les conflits des générations. Un simple coup d’œil sur l’apparence des foules permet d’en saisir les mouvements profonds … »
Vêtement d’un jour – Frédéric GaussenLe Monde Dimanche du 29/11/1981.
 L’UNIVERS DÉMOCRATE
La démocratie est un vêtement de luxe qui a déjà épousé les aspérités de notre corps. Un bel habit cérémonial qui a intégré depuis bien longtemps les valeurs intrinsèques de notre civilisation.
Il transporte avec lui tout un univers endolori fait de révoltes brisées, de cris étouffés, de plaintes déchirées, de larmes asséchées, de peines dissimulées, de douleurs ignorées, de sang versé, de cadavres piétinés, de noms oubliés …
a.      LA DÉMOCRATIE, UN VÊTEMENT BIOLOGIQUE
·        Inutile de l’imposer à son corps, c’est lui faire courir un risque.
·        Le remettre à quelqu’un d’autre, c’est exposer ce dernier à des radiations secrètes.
·        Le céder pour un temps à un corps étranger, c’est faire éveiller en lui des souvenirs pesants.
·        En faire don à une œuvre charitable, c’est un peu de soi-même qu’on jette aux pâtures.
On n’échappe pas à ses classifications… On ne se défait pas facilement du produit d’une civilisation durement acquise. On ne remet pas facilement à autrui le fruit de notre lutte.
L’onde de choc de Mac-Mahon, de Cavaignac, de Thiers, de Spinola, de Salazar, de Pinochet … continue toujours de frissonner dans ce monde de la brisure.
b.     LA ROUE DE LA DÉMOCRATIE
La démocratie, un bel habit de velours, pourtant mal-aimé par certains : L’endosser, c’est pénétrer dans un monde turbulent. La situation en Syrie est à la fois alarmante et préoccupante. Les grandes nations s’en mêlent sans y parvenir à faire ni à trouver quelque chose pour ce pays. Tout le monde s’y met de la partie.
·        L’amputation par la France d’une partie de la Syrie et la création en 1928, d’un État libanais continuent toujours de peser lourd dans l’échiquier baâthiste. Elles y sont pour beaucoup dans le malaise syrien. C’est cette crainte tant redoutée par les baâthistes qui craignaient de voir leur pays morcelé une nouvelle fois - eux qui rêvaient toujours de récupérer leur Liban -  qui a fait la force de Béchar-el-Assad  et qui a fait de lui un intransigeant.
·        Le démembrement par la Grande-Bretagne d’une partie de l’Irak et la formation, en 1914, d’un Émirat koweitien a toujours marqué les esprits baâthistes irakiens qui n’arrêtaient pas de revendiquer leur souveraineté sur cette province indûment confisquée par les britanniques et cédée à d’autres. C’est cette politique coloniale à caractère expansionniste non reconnue par les baâthistes qui fut à l’origine de l’annexion du Koweit par les hommes de Saddam en 90.
·        La France et la Grande-Bretagne continuent toujours de légitimer l’annexion de leurs vieilles colonies et donner un sens à leurs anciens tracés frontaliers. Oui, mais jusqu'à quand ?, ils finiront toujours par s’en lasser tout comme le furent les grands conquérants d’hier, les Allemands, les Hollandais, les Portugais, les Espagnols, les Belges…

C’est être la proie de forces invisibles : Le cas du Yémen en est un triste exemple. Soutenue par l’Iran, une faction tribale dissidente, les Houtis, chasse le régime en place et prend le pouvoir. Elle impose un islam chiite aux portes des wahabite. Inquiets pour leur sécurité, les pays du Golfe se donnent le titre de « coalition arabe* », mobilisent toute une armada aérienne et s’engagent dans un conflit qui dure.
C’est faire le deuil de sa civilisation : La Tunisie est à bout de souffle. Elle n’en peut plus. Elle veut se débarrasser coûte que coûte de ce lourd fardeau qui lui pèse sur les épaules, entendons par là ses valeurs islamiques, qu’elle renie le plus souvent et qu’elle porte douloureusement sur son dos. Tout comme la Turquie, la Tunisie souhaite faire un mariage mixte et quitter définitivement le continent africain où elle s’ennuie à longueur de journée. Elle continue toujours de faire la fine bouche lorsqu’il s’agit de rejoindre les pays arabes. Elle n’arrête pas non plus de lorgner du coin de l’œil  l’Union européenne, difficile à pénétrer. La Tunisie ne cesse de réaffirmer son attachement à l’Occident qui lui fait à chaque fois la sourde oreille. Il l’invite, dit-on, à entrer dans les rangs et marcher au pas. Pour cela, elle doit payer le prix fort, renoncer à son islamisme, à ses valeurs intrinsèques de bon musulman, à son identité et à son panarabisme. L’Occident n’est pas facile. Il n’est point un modèle recommandable… . Pour le moment, elle s’efforce de rejoindre le Liban et pourquoi pas, le devancer.
Quoiqu’il en soit, le monde arabo-musulman demeure toujours imprégné de l’apogée civilisationnelle des sciences et des arts de la ville de Kaïraouan. Une époque où la prestigieuse médersa de Zaïtouna fut le modèle exemplaire de l’enseignement de la foi religieuse dans le monde arabe.
On est bien loin de Mongi Slim, diplomate hors pair et grande tête d’affiche de la diplomatie onusienne des années 60. On n’y manquera pas également d’évoquer les grands noms de la diplomatie tunisienne, les Chadli Ayari, Tayeb Slim, Bahi Ladgham, Ahmed Mestiri,  Hédi Nouïra, Ahmed Bensalah.
Cette fois, « le Bey ne fera plus son entrée dans Tunis. »
C’est être sujet à des troubles sociaux : Le sort de l’Égypte ne nous laisse pas indifférent.
Les islamistes lui barrent le chemin de la modernité et l’invitent à rejoindre les rangs d’un islam rigoriste, seule solution, lui disaient-ils. Une révolution qui sera cueillie comme un fruit mûr par ces derniers. Une nouvelle fois, les islamistes passent à travers les mailles du filet. Ils vont exploiter le mécontentement populaire.
C’est se soumettre à une influence extérieure : Le scénario libyen est terrifiant. C’est permettre à quelqu’un de glisser les deux jambes dans le même pan et de trébucher. C’est donner l’occasion à un corps étranger de se faufiler à travers les contours de notre silhouette, d’en prendre une forme difforme et d’en revendiquer ensuite l’appartenance.
La valse diplomatique ou le ballet de la mascarade auxquels se livrent les grands de ce monde, l’Occident, les États-Unis et la Russie en Libye, nous renseignent sur l’état fragile de ce pays qui n’arrive toujours pas à prendre le train de la modernité au moment opportun. La Libye est devenue le bal du mardi gras où chacun veut y prendre part à la danse. C’est la fête de la lavande. On y accourt de loin et de partout.
c.      LE JEU TROUBLE DANS LES EAUX TROUBLES
-         Au début du conflit, l’Italie s’insurge contre le mauvais traitement infligé à son Pinocchio et parle même de se retirer du jeu en raison du martyre exercé sur Burattino, Pierrot et Pupazzo.
-         La France réclame elle aussi, son Guignol à elle et dénonce les mauvais sévices endurés par son Polichinelle et évoque même le discrédit jeté sur son bel habit d’Arlequin.
-         La Grande Bretagne n’arrête  pas de se mouvoir et de nous émouvoir pas le style burlesque de Mister Bean .C’est elle, le dandy de la fête et de tous les temps et c’est elle, qui détient les clés du dandysme.
-         L’Oncle Sam court, vole et veut bien faire partie de la fête. Il tient à s’assurer que tout est en place, que tout se passe bien et que personne ne manque de rien. C’est une vieille tradition à lui et il ne peut s’en passer. Il a, dit-on, un vieux compte à régler avec ces gens là et il attend patiemment.
-         La Fédération de Russie* se garde de mettre les pieds, là où les autres l’ont devancée. Elle ne veut ni « entrer dans le jeu » ni « entrer en jeu ». C’est un terrain miné, dit-elle. « Gardez-vous ! Gardez-vous ! » ne cessait-elle de recommander aux libyens.
La Libye offre le spectacle d’un ballet de carnaval où seuls les grands de ce monde ont droit à la parade.
d.     LA DÉMOCRATIE, CE BEL HABIT MAL-AIMÉ
Revêtir l’habit de la démocratie ne va pas sans heurts ni encombre.
C’est offrir son corps à la vindicte populaire et finir ses jours en habit de haillons. C’est se retrouver à nu et n’avoir plus rien à se mettre pour protéger sa nudité. Le sort de la Tunisie en est tristement révélateur.
C’est se laisser entraîner dans sa folie meurtrière par la barbarie des temps anciens. La colonisation britannique qui a engendré de profondes séquelles au Yémen aura laissé derrière elle un corps meurtri livré à l’abandon. L’histoire du Yémen nous renvoie dans les bas-fonds de  la préhistoire. Elle est le résultat d’un mal profond et de surcroît incurable.
C’est succomber aux forces du mal. La Libye souffre et fait pâtir ses voisins. Un pays, profondément déchiré qui continue toujours à se déchirer. Un pays qui n’arrive pas à trouver son chemin ni à se frayer un chemin. Le recours à des combats fraticides en est la pure preuve d’un pays longtemps isolé de la scène internationale.
C’est être disséqué, découpé, tronçonné et tiraillé de toutes parts. La Syrie est en feu, le torchon brûle. L’Occident et les États-Unis continuent toujours de jeter de l’huile sur le brasier. L’intervention étrangère en terre de Syrie n’aura fait qu’accroître la tension dans la région. La Syrie peine à se relever. Quant à se déployer, c’est toute une histoire.
C’est faire le lit de sa mort, de ses traditions millénaires. L’Égypte parle de son vieil empire pharaonique menacé. Le spectre de la guerre civile continue toujours de planer dans un pays gagné par la révolte. Les islamistes s’opposent au renouveau et contestent l’idée du port de l’habit démocrate. Brocardé, l’habit traditionnel sera retaillé et remis au goût de la conjoncture. On y évoque dans les coulisses le mot « chouracratia », un régime politique où la vie sociale sera administrée par une assemblée religieuse régie par la foi coranique. L’Égypte s’embrase une nouvelle fois. Elle aura de la peine à se reconstituer.
Enfin, et pour de vrai, c’est n’être plus rien, on ne ressemble à personne. On aura du mal à se débarrasser de ce bel habit encombrant.
e.      L’HABIT DÉMOCRATE ET LES TEMPS NOUVEAUX
L’exposer dans un musée est semble t’il la meilleure solution, selon certains. Surtout pas, nous suggère avec insistance la voix de la sagesse ancestrale. L’envoyer dans un musée, c’est un peu de son intimité qu’on exhibe à la curiosité des autres, qu’on étale au grand jour, qu’on dévoile au regard du public.
-         C’est faire étalage de l’épopée historique de son temps et aborder les vicissitudes de l’existence de son époque. C’est faire appel à la résurgence d’un passé douloureux. Le spectre de la guerre civile demeure toujours présent dans la mémoire de beaucoup d’entre nous … Les manuels d’histoire nous font revivre amèrement les années sombres des Trois glorieuses où le képi du polytechnicien, le haut-de-forme du bourgeois et la casquette du fermier se sont retrouvés côte à côte à Cahors pour affronter la garde royale, lors de la révolution de 1830.
-         C’est succomber au mauvais œil et au regard maléfique des autres et se soumettre aux railleries des temps nouveaux. L’habit de Charlie Chaplin n’en finit toujours pas par son personnage bouffon et son accoutrement grotesque (veste étriquée, pantalon en accordéon …) à nous faire rire, un siècle après. Et pourtant, l’habit démocrate n’arrête pas de nous faire pleurer au fil des années. Quel paradoxe ! Une belle revanche à prendre, n’est-ce-pas ?
-         C’est faire l’éventaire de l’anatomie de son corps, de son squelette, de son aspect harmonieux, de sa silhouette, de ses mouvements uniformes et afficher les vices et les ridicules de son temps … Quel regard porte-t-on aujourd’hui sur l’habit des muscadins, si cher aux Royalistes, qui fut à son « honneur » sous l’époque du Directoire et qui sera tourné en dérision, peu-après ?
-         C’est dévoiler cette capacité magique qu’il a à subjuguer son porteur, à galvaniser son monde, à séduire son public, à capter l’admiration des hauts dignitaires et à influencer les générations futures. L’habit ecclésiastique à longtemps marqué l’esprit de la jeunesse et la vie politique en France, au début de XXe siècle. Les congrégations religieuses furent combattues avec la plus grande fermeté par le gouvernement Émile Combes et en 1905 fut votée la loi de séparation de l’Église et de l’État… Enfin, c’est se mettre à nu et mettre à nu son époque.
-         L’habit démocrate est un habit de sainteté, s’accordent à dire cette fois, certains milieux réfractaires à son extradition. Il convient de le porter pour soi, chez soi, avec soi et ne le remettre que sous bonnes gages, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il aura trouvé un acquéreur adulte capable de se rehausser au diapason des temps modernes, nous confient de nouveau ces mêmes voix, hostiles à son transfert.
f.        L’HABIT DES BONS ET DES MAUVAIS JOURS
Troquer si facilement la gandoura pour le smocking n’est pas chose facile. On ne se débarrasse pas d’un coup et comme ça de l’habit de nos aïeux.
Au Moyen-Orient, le kamis est de rigueur. On préfère la couleur blanche, symbole de pureté du cœur et de bonté de l’âme … que rien n’entache. Pratique, il est facile à manier et se porte facilement. Boutonneux vers le haut, à l’endroit du cou, il est comme cet habit ecclésiastique que l’on enfile par la tête ou par cette large échancrure de devant.
Dans le monde arabe, qu’il soit en Algérie, au Maroc, en Égypte et même dans certains pays musulmans, on privilégie le port de la gandoura, du fez, de la calotte, de la chéchia et du turban. Habit des bons et des mauvais jours, la gandoura fut longtemps l’apanage de nos ancêtres.
Le Maroc, très attaché à ses traditions séculaires éprouve de la peine à se débarrasser de la djellaba. Des us et coutumes qui semblent obéir à une vieille tradition chérifienne. Le monarque lui-même, fidèle à son image de maître croyant préfère rehausser le port de la djellaba et du fez. Une pratique qui semble t’il, appartient à la dynastie des alaouites. Le cachet de la monarchie fait foi, avant tout.
g.      LA POLITIQUE ET LA GUERRE, C’EST MAL PARTI …
Nul, ne se souvient de la timide intervention militaire des troupes irakiennes de Ahmed Hassan el Bakr au Koweit, en 1972. Elle aura duré près d’un mois*. Même les médias occidentaux n’en avaient cure. Un vieux conflit territorial, qui revient sous d’autres formes, vite réglé par la médiation arabe. Personne, à l’époque, n’avait levé le petit doigt pour venir au secours de ce petit pays, ni même ses voisins arabes, qu’on dit faibles et prudents. En ce temps là, les pays arabes et ceux du Golfe n’avaient ni alliés ni soutiens. La conjoncture politique de l’époque, des Etats-Unis et de l’Europe vis-à-vis du monde arabe, était très différente de celle d’aujourd’hui. La coopération politique, commerciale, économique et même militaire n’en était qu’à ses débuts. Les conflits arabes ne les concernaient que peu ou pas.  « A ces derniers, de trouver des solutions à leurs problèmes » estimaient les grands. N’était-ce l’intervention de la diplomatie arabe, l’Irak aurait pu s’assurer à jamais la possession du Koweit sans que personne n’y trouvait rien à dire.
h.      LES SÉQUELLES DE LA DISCORDE
– La démocratie, une épée de Damoclès –
La domination britannique y est pour beaucoup responsable de la sauvegarde des clivages sociaux nés de la division des castes.
-         Une pratique discriminatoire propre aux pays colonisateurs axée principalement sur le maintien des affaires locales, la consolidation des structures traditionnelles et la préservation des cellules archaïques.
-         Une politique de déstabilisation à long terme dont les fondements reposent sur la ségrégation raciale et dont les critères de base s’articulent sur le choix des personnes, leurs origines, leur langue, leur race, leur niveau social, leur religion, leurs mœurs, la couleur de leur peau, leurs privilèges, leurs rapports de convenance et de condition sociale.
-         Un mouvement féodal longtemps endormi qui sévit encore de nos jours et que l’on voit réapparaître de nouveau, un siècle après, dans les ex pays franco-anglophones et qui triomphe actuellement au Yémen, en Libye, au Soudan, en Afghanistan, au Pakistan, au Nigéria et même en Inde où pourtant la cohésion des masses est plus forte.
-         Un mouvement sectaire, longtemps source de conflits des générations dont les débuts remontent à l’ère de la colonisation, qu’il est difficile de juguler de nos jours, en raison de l’appartenance des uns et des autres à ce courant tribal.
-         Un groupement de familles homogènes, au long passé anachronique qui a grandement concouru au déclin des peuples émergeants, qui a profondément défiguré le paysage africain et qui est à l’origine d’un profond malaise social, linguistique, politique, culturel, dont les effets secondaires ont des répercussions néfastes sur plusieurs siècles.
-         Un système d’organisation ethnocentrique qui trouve ses assises dans les rapports ethniques, raciaux, linguistiques, régionalistes, confessionnels … Un mouvement qui prospère dans les États arabes avec l’instauration de la démocratie et du multipartisme et que l’on revoie également dans certains milieux favorables au changement politique.
-         L’Histoire, la culture, la discrimination, la langue, l’autonomie, la religion, en sont sans doute les ressorts essentiels de ce mouvement ségrégationniste.
i.     UNE RÉVOLUTION À PAS FORCÉ
- Où va la Libye ? –
Le renversement de la monarchie des Senoussi, un royaume qui n’a que le nom pour le qualifier ainsi, fomenté par un groupe d’officiers ambitieux, qui pour asseoir leur légitimité donnera à ce coup de force, le qualificatif de révolution suprême. Une révolution qui se veut spécifique par son modèle et qui se dit le chantre de toutes les révolutions dans le monde. Le burlesque dépasse l’entendement, le ridicule tue. Les rêveries et les saveurs continuent toujours de miroiter dans un monde turbulent. Un monde qui se recherche, qui n’a pas tout dit, qui n’a tout fait , qui veut tout dire, qui veut tout faire et qui s’efforce de perturber les certitudes et d’ébranler les consciences.
j.      LES PEUPLES ARABES, CES MASSES INCOMPRISES
- La démocratie, le smocking, le gilet et le revers de la veste –

La Libye, un pays en proie à de multiples soubresauts hérités d’une politique dévastatrice. Un pays au mille et une facettes, que l’on redoute, qui n’a rien à vous offrir et qui ne doit sa survie qu’à la rente pétrolière qui l’abreuve, seule ressource d’un pays longtemps à l’agonie. C’est le fruit d’un pays hermétiquement fermé, longtemps assujetti à l’incommunicabilité, fortement imprégné de l’idée révolutionnaire, d’un pays totalement enfermé dans le joug du culte de la personnalité. C’est le produit d’un peuple qui se disait jadis adulte et qui en fait manque de maturité, qui jette au loin, dans la mare, les jalons de la démocratie qui n’aura que le nom pour la qualifier ainsi. Bref, c’est toute la rémanence d’une pensée d’un système stéréotypé, fortement ancré dans les esprits, difficile de s’en débarrasser, qui est à l’origine de ce profond malaise qui perdure.

k.     PAUVRE DIPLOMATIE DES SABLES MOUVANTS
- La démocratie, un coup d’épée dans l’eau –
Qu’en-est-il de la diplomatie arabe prêchée  par chacun des pays voisins et médiateurs du conflit libyen ? l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte. Une évaluation faite par le narrateur et effectuée sur la base des données émises par les différentes sources d’informations libyenne a donné lieu au diagnostic suivant :
Sur les trois pays cités plus haut, deux seulement ont émergé du lot et ont eu droit à la tarte aux cerises et à la parade militaire. L’Égypte a bénéficié de 70% des parts ramassées sur le tas et s’est même accaparée les miettes tombées à terre. Elle sera suivie par la Tunisie qui s’est vue offrir 30% des parts restantes du gâteau et pas des moindres. Nombreuses, diversifiées et triées sur le volet, cette dernière proportion qui paraît minime à vue d’œil, s’avère en fait beaucoup plus importante que celle accordée à l’Égypte. Un don et une belle moisson de blés accordés à ce pays. Voyons, ce qu’il en ressort pour le premier :
  • -         Octroi d’une importante aide financière à l’Égypte.
  • -         Transfert des avoirs libyens dans les banques égyptiennes (une part importante et non négligeable de l’argent de l’opposition libyenne transite par l’Égypte, sans doute pour permettre son blanchiment). Une bonne raison pour l’Égypte d’accorder l’asile ou plutôt le refuge politique à des hommes qui de toute manière sont favorables au nouveau régime, ainsi l’argent mal acquis sera blanchi. C’est aussi une meilleure façon d’éviter le gel ou le blocage de cet argent dans les banques occidentales ou américaines.
  • -         Financement par la Libye de certains projets d’investissement en Égypte.
  • -         Fourniture et vente d’armes égyptiennes à la Libye.
  • -         Formation et entraînement militaire par l’Égypte de la nouvelle armée libyenne.
  • -         Soins et hospitalisation des blessés et mutilés de guerre vers les hôpitaux et centres de soins égyptiens.
  • -         Tribune audio-visuelle où chaque semaine une personnalité politique, civile ou militaire est invitée à s’exprimer et à donner son opinion sur la situation politique en Libye.
  • -         Bourses d’études accordées à certains corps de l’administration libyenne (sociologie, marketing,  littéraire, économique, financière, journalistique, sciences politiques …).
Une balance commerciale au détriment de la partie libyenne et largement en faveur de l’Égypte.
Quand on sait que près de 1300 agents commerciaux de transit œuvrent pour le compte de l’attaché commercial de l’ambassade de Libye en Égypte, on imagine alors le nombre et on est en droit de s’interroger et de se demander ce qui peut bien se passer. Une rente qui ira compenser les pertes en devise enregistrées après le départ de près de 3 millions de travailleurs égyptiens de Libye. Sauf que cette fois, l’argent ira directement dans les caisses de l’État.
Contrairement à l’Égypte qui ne « lâche rien », la Tunisie, mieux disposée semble  privilégier une meilleure sélection. Un choix qui lui permet de mieux tirer profit de ses entrées en devise, pour mieux s’assurer de la gestion de ses biens. De ce fait, la proportion des 30% retenue par la Tunisie confortera et pour longtemps l’économie tunisienne mal au point. Un atout considérable.

               l.    LE PEUPLE A MARCHÉ ….
- La démocratie ou les fleurs du mal –
Comme pour les autres révolutions, le peuple a marché dans la combine. Il ne fait que suivre. Un peuple qui pour se libérer du joug d’un despote se voit entraîné dans sa folie meurtrière par une partie de l’opposition longtemps aux abois. On croit savoir qu’elle est composée d’une population bédouine mal définie. On parle d’intégristes religieux, de cheïkhs de la djemaâ, de militaires déchus, de bourgeois frustrés, de propriétaires terriens spoliés, d’intellectuels reclus, d’étudiants cloîtrés .
Comme à chaque fois, l’Occident s’en mêle … Le pays sera livré avec la bénédiction des gens du pays aux bombardiers du Neto qui n’en feront qu’une bouchée. Ce n’est point pour venir au secours des victimes de la répression sanglante de Kadhafi ni pour aider à l’instauration de la démocratie en Libye mais parce qu’ils ont un vieux compte à régler avec un homme tombé à terre.
L’ingérence de l’Occident dans les affaires internes d’autres pays, qui ne date pas d’aujourd’hui, ne fait que durcir le conflit. Difficile d’intervenir au moment même où l’on s’entre-déchire. Mais cette fois, on préfère parler au nom des libertés individuelles et évoquer les droits de l’homme et les libertés des minorités, des refugiés, des opprimés …


            m.    LE JEU DE LA TRINITÉ
- La démocratie, le mal du siècle –
L’Algérie, quant à elle, fut évincée du jeu. Un choix, qui n’a rien de surprenant, porté par un régime fantoche et exercé sous la pression des milices et des milieux hostiles à l’Algérie. Cette dernière, qui semble avoir compris le jeu s’est retirée tardivement du jeu. Et Sissi, le raïs égyptien en bon « militaire » et en bon « diplomate » invite cette fois, l’Algérie à rejoindre l’Égypte et à œuvrer ensemble la main dans la main, pour y trouver un règlement juste au conflit libyen. C’est ce qu’on appelle la diplomatie à l’égyptienne où tout se joue dans l’ombre et à 3, Libye, Égypte, Tunisie.
La Libye, c’est la cour du roi Pétaud, où chacun gouverne à sa manière, où il n’y a personne à qui s’adresser.

             n.      UN AVENIR SOMBRE
-         La démocratie, c’est quoi ?
L’Algérie, laissée à la traîne, pour s’être opposée à la destruction de la Libye et pour avoir accordé aide et asile à la famille Kadhafi a encore de beaux jours devant elle. L’avenir le dira beaucoup plus tard. Si l’élection de Seif el islam venait à se confirmer, il a et il y a de fortes chances, les thèses algériennes justes et désintéressées auront triomphé. Il ne restera alors au maréchal Haftar, chef suprême des forces armées libyennes qu’à mener la guerre contre tout ce qui se met en travers de son chemin, c’est-à-dire retourner les armes contre Seif el islam, où l’incarnation future d’un pouvoir sombre qui se présage au loin.
Le conflit fraticide libyen n’est pas prêt de toucher à sa fin. Il ne trouvera son dénouement, non pas quand il n’y aura plus d’armes pour s’entre-tuer, mais lorsqu’il n’y aura plus personne à tuer. L’avenir de la Libye est encore sombre.

             o.     LA POLITIQUE, LA VISION DES AUTRES ET LE PRIX À PAYER
- La démocratie, un état d’esprit -
Soutenue par les pro-Kadhafi qui voit en elle un meilleur allié, boudée par les gouvernants libyens, avant même qu’elle n’ait à exposer ses points de vue, la diplomatie algérienne ne fait pas l’unanimité dans les cercles militaires et les milieux politiques libyens. Une manœuvre adoptée par les différentes factions rebelles et est destinée à écarter l’Algérie du jeu et même à heurter ses susceptibilités. Haïe, rejetée, la diplomatie algérienne s’acharne, bon gré, mauvais gré, à trouver un dénouement heureux au conflit libyen qui frappe à ses portes et qui lui occasionne bien des dégâts. Il est vrai que le voisin libyen, qui n’arrive pas à tenir en place, irrite l’Algérie déjà mal à l’aise avec ses voisins africains. De par sa configuration géographique  qui lui confère un regard sur les 6 côtés de l’hexagone, l’Algérie se voit contraint d’assurer et sa sécurité menacée et celle de ses voisins trop fragiles pour chasser les mouches de leurs visages.

                    p.  HAFTAR, UN ALLIÉ PRIVILÉGIÉ
- La démocratie, un outil tranchant –
Mis sur orbite par les États-Unis qui voient en lui un satellite incontournable pour cette partie de l’Afrique, en ce moment même.
Conseillé, orienté par la Turquie ou le « berrah » de l’Occident, qui devra rendre compte à l’Union européenne.
Soutenu financièrement et matériellement par le Qatar et les Émirats arabes-unis, de micro petites péninsules, qui veulent se donner une stature de « puissance politique internationale ».
Aidé militairement par l’Égypte qui voit en lui un allié capable d’assurer la sécurité de ses frontières qui lui reviennent très chères*.
Haftar en a plein les poches, il est l’homme sur lequel beaucoup peuvent compter. Il est l’homme de la providence et s’engage à la demande de l’Égypte à faire le gendarme, c’est-à-dire faire le sale travail, en échange de quelques bons et loyaux services. Un geste louable qui épargne à ce pays bien des désagréments. Mais Haftar a d’autres chats à fouetter et ne parvient pas à lui seul à venir à bout de la rébellion.

                  q.  LES VOIX DU CIEL ET LA VOIX DU PEUPLE
- La démocratie, une fleur au bout du canon –
« Tout arrive à point à celui qui sait attendre » disait la fable. La Tunisie attend sagement que l’on vienne à elle. Elle a tout son temps. Un modèle de diplomatie propre aux pays anglo-scandinaves et courant de nos jours. Courtoisie, bienséance, circonspection, mais aussi malice entourent la diplomatie tunisienne qui connaît parfaitement son voisin, de nature farouche. En grande nation, la Tunisie fait tout pour ménager ce dernier qui lui lance des pierres par ricochet et qui continue de faire la sourde oreille à toutes les voix venues d’ailleurs.
Revirement, soubresaut, chaos, entourent le jeu pervers de la diplomatie libyenne qui n’attend que le feu vert des milices pour approuver tels ou tels textes de l’Occident ou des pays arabes. Il est vrai que le soutien accordé par l’Égypte et la Tunisie, eux-mêmes dans le collimateur de la grogne populaire, est né de la douche froide imposée par les peuples à leurs dirigeants. L’effet surprise y est pour beaucoup et les deux pays qui se voient entraînés dans le sillage de la révolution accourent pour y jeter de l’eau sur le brasier. Les gouvernants des deux pays qui ont apporté leurs voix au peuple libyen n’ont fait que suivre la voix du peuple. Quant aux rebelles, ils attendent impatiemment que les voix leur tombent du ciel et sur les têtes pour y oser parler enfin de paix. Une paix qui n’est pas prête de voir le jour.                                           

r.     LA POLITIQUE A AUSSI SES INDIENS
-         La démocratie, cette nouvelle venue –
Le Maroc s’empresse de faire son entrée dans le règlement du conflit libyen et d’adopter une politique à distance qui semble avoir marqué des points. Des thèses qui ont recueilli l’enthousiasme des rebelles libyens, maîtres du pays, et remporté l’adhésion des dirigeants de la Libye.
L’intervention timide de ce pays dans le dossier libyen n’y est pas pour rien. Elle a probablement pour but de saper les efforts de paix entrepris par l’Algérie et les pays  voisins, soucieux de voir la Libye retrouver au plus vite sa stabilité. Les milices s’y mettent de la partie et se rangent aux côtés du Maroc entraînant avec eux les officiels du pays dans leurs vaisseaux de guerre. Cette réaction ou prise de position quasi-officielle, si l’on peut dire ainsi, a pour objet d’irriter au plus fort l’Algérie, de l’éloigner du jeu et même à heurter ses convictions politiques.
Une Algérie qui n’a pas volé à leur secours au moment opportun et qui de surcroît a accordé refuge à la famille Kadhafi.
C’est aussi une belle occasion pour ces hommes d’exprimer leurs soutiens au Maroc dans ce vieux conflit qui oppose le Maroc  aux Sahraouis et dont l’Algérie subit les contrecoups d’une politique maladroite. Si, comme disait Clemenceau, « la guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires », la politique est aussi une chose trop sérieuse pour être confiée à des milices, reconnaissons-le.
La politique, tout comme la guerre, a aussi ses indiens.


StÉriles : Il s’agit d’une clientèle qui n’a rien à avoir avec la réalité et qui suit aveuglément, les yeux bandés.
DÉbiles : Allusion faite à ces fous de Dieu qui ont émergé en Algérie en 76 et qui ont trouvé un terrain favorable à leurs idéologies avec l’avènement, deux années plus tard, du tandem Hamrouche/Chadli aux rênes du pouvoir.
Neurones : Pourtant, ni la religion musulmane ni l’Église dans son ensemble n’admettent le clonage et Daech prêche le clonage cérébral, lui qui professe et à sa manière, la religion.
Coalition arabe : Il aurait été plus efficace de faire suivre cette opération militaire par une offensive terrestre. Cependant, beaucoup y craignait l’enlisement. L’Égypte de Nasser en fit l’amère expérience en 1961. Celle de Sissi n’est pas prête d’y remettre les pieds une seconde fois au Yémen.
Par ailleurs, l’absence d’une bonne coordination dans le renseignement militaire en sont sans doute les causes essentielles de ce conflit qui traîne et qui va en défaveur de l’Arabie Saoudite, de ses alliés et de la situation politique dans la région. Un service de renseignement inexistant, si l’on peut dire ainsi, basé en grande partie sur des informations fournies par des sympathisants tribaux, favorables à l’actuel président yéménite, qui n’ont aucune connaissance des stratégies militaires.
FÉdÉration de Russie : Un terrain qui ne lui appartient pas. Aucun traité militaire digne de ce nom ne lie la Libye à la Russie et ce, bien avant le règne de Kadhafi.
Partie : La province d’Antakya fut également accordée en 39 par la France d’Edouard Daladier à la Turquie. Son attachement à ce pays n’a jamais été reconnue par la Syrie.
Mois : Le retrait des troupes irakiennes s’effectua aussitôt. Peu après, Ahmed Hassan el Bakr fut pointé du doigt. On lui reprocha son laxisme dans le conflit. Quelques années plus tard, il laissera place en douceur à Saddam Hussein.
La politique est un plat qui se mange chaud contrairement à la vengeance qui, elle, est un plat qui se mange froid.
ChÈres : Tout comme elle a du mal à évacuer ses ressortissants bloqués pour un certain temps en Libye.