L’ex DOMAINE GUELLABOU -I- -SIDI-MOUSSA-
- Ou
la saga des Pélégri –
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
-
À
notre grand regret, nous laissons derrière nous le village de Sidi-Moussa
pour nous rendre au domaine Guellabou, distant de près de 4 kms du
centre ville de Sidi-Moussa. Il conserve toujours, me dit-on,
l’appellation de « Haouch Guellabou ». Notre grand
bonheur est de voir le domaine Guellabou, si cher au Pélégri et
surtout pour y admirer et s’y incliner devant ces gros arbres à troncs volumineux
qui ont fait la fierté de la ville de Larbaâ et de Sidi-Moussa et
dont on en parlait tant.
-
Cette
fois, on y domine une légère partie du domaine Guellabou. C’est ici, que
se faisait l’entrée des ouvriers saisonniers des Pélégri. On y aperçoit
sur la photo une clôture métallique nouvellement placée dont la pose remonte à
quelques années seulement. Une terre qui n’aurait pas laissé indifférent René
Bazin, Jean Giono, Henri Bosco, Louis Pergaud, Marcel Aymé, Jean Giraudoux,
Romain Rolland, Jules Renard, Roger Martin du Gard, Marcel Pagnol et tant d’autres …
-
« C’est
le moment crépusculaire
J’admire
assis sous un portail
Ce
reste de jour dont s’éclaire
La
dernière heure du travail … »
Vers empruntés au poème « les semailles » de Victor
Hugo.
L’ex DOMAINE GUELLABOU -II- -SIDI-MOUSSA-
- L’amour
du sol natal –
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
Le domaine Guellabou marque la
limite territoriale entre la commune de Sidi-Moussa et celle de Larbaâ.
Non loin de là, se trouvent les ex fermes Vitello et Pettilo. Une
route nationale à double sens Larbaâ / Sidi-Moussa sépare ces deux
vieilles fermes de celle des Riera. A quelques pas d’ici, un vieux
cimetière arabe où fut inhumé, me dit-on, le patriarche Moussa. Il
donnera beaucoup plus tard son nom à ce petit village.
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On
raconte encore de nos jours que Jean Pélégri aimait souvent emprunter
les marches de la tour du château d’eau du village pour y dominer au loin leurs
ex vastes étendues de terre et surtout passer son temps à écrire. Ici, sur les
hauteurs, il y trouvait une meilleure inspiration dans l’écriture. Le château
d’eau y est représenté dans le livre l’ami fidèle du C.M.2ème
année.
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Abandonné
par ses indus-occupants en raison de la vague de terreur qui sévissait en cette
année 97, le domaine Guellabou servira et pour un certain temps de
refuge aux terroristes.
-
Truffé
de mines par ces derniers avant leur fuite, les autorités militaires furent
contraints de lui passer le cordon de la charge explosive. Une école primaire
construite en temps de paix à côté du domaine Guellabou, désertée par
ses élèves, subira elle aussi le même sort.
-
Le
domaine Guellabou n’est aujourd’hui qu’un amas de ruine. Derrière lui,
un vieux rempart, une ancienne cave vinicole encore debout témoigne de la
légende vivace des Guellabou.
L’ex DOMAINE GUELLABOU -III- -SIDI-MOUSSA-
- Un
air bien de chez nous –
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
Un cadre de vie champêtre qui nous
fait revivre les moments forts de ce qu’était la vie ici, il y’a plus d’un
siècle. C’est toute la saveur de ce bon vieux temps qui renaît de nouveau. Le
moult du vin, les hottes des vendangeurs, le chant des cigales, le gazouillis
des oiseaux, le musc des chevaux, le parfum des fleurs, le goût du raisin,
l’odeur des bois d’eucalyptus … tout un monde qui se faisait sentir au loin et
de loin.
-
Une
terre cédée dans le cadre de la cession des biens de l’État à un groupement de
bénéficiaires qui en firent fructifier une vaste plantation d’orangeraies et de
mandariniers. Une terre, longtemps en jachère qui attend de nouveaux bras pour
de nouvelles cultures qui tardent à venir … Sait-on, que cette fine particule
de terre rouge destinée à enrober la vieille terre pour une nouvelle récolte
fait perdre à l’ancienne terre ses principales valeurs nutritives (azote,
purin, potasse …) qu’il est difficile de recouvrer dans l’immédiat ?
L’ex DOMAINE GUELLABOU -IV- -SIDI-MOUSSA-
- Un
brin d’épi sur un chapeau de paille –
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
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Une
nature luxuriante qui arbore son plus bel habit de velours comme pour
immortaliser l’évènement.
-
Un
bel air de campagne qui rappelle cette belle région de Provence dont
parlait tant Edmond Rostand et Frédéric Mistral, dans leurs œuvres (photo
3).
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Belle,
belle, très belle … comme qui dirait un paysage péruvien.
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On
aurait dit un petit monde féerique, qui s’offre quelques moments de volupté,
qui nous transporte loin et qui nous fait revivre le bon vieux temps.
-
Des
photos qui apparaissent en une couleur noire comme si elles portaient encore le
deuil des Pélégri.
-
Tantôt
gaie et ravie de nous revoir après une si longue absence. Tantôt triste d’avoir
perdu le charme du bon vieux temps.
-
Prise
à « contre-jour », elle donne l’impression d’avoir été prise la nuit
comme si elle portait encore l’habit noir des Pélégri.
-
Un
bel arbre, de beaux rameaux, un long feuillage … qui acceptent de déployer
leurs ailes, de hisser leurs voiles et de se métamorphoser en une jolie roue de
paon.
-
« C’était
le temps des fleurs » disait la chanson.
sacrée meilleure photo de la série
« les dossiers de l’Histoire ».
L’ex DOMAINE GUELLABOU -V- -SIDI-MOUSSA-
- Le
chemin des vendanges –
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
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On
distingue sur la photo une vieille variété d’arbres à troncs énormes que l’on
appelle Ficus Elastica, fort appréciés par la qualité de leur bois et
fort réputés par leur longue durée de vie. Une espèce d’arbres que l’on
retrouve généralement dans les pays tropicaux, tels que l’Inde, le Brésil,
l’Australie et certains pays
d’Afrique et dont le tronc avoisine ou dépasse une circonférence de plus
de 18m. (Le narrateur eut à faire le lien entre la distance qui sépare une
chaussée de 6m à une autre).
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Des
arbres aux ramifications tentaculaires qui peuvent atteindre jusqu’à 10m de
long et des racines souterraines qui avoisinent ou dépassent 6m de profondeur.
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Un
type d’arbres aux allures chevaleresques, communs dans les forêts de l’Inde,
remarquables par le volume de leur bois, le charme de leurs végétations et
surtout par la forme excentrique qu’ils se donnent.
-
Des
arbres qui ont vu les aïeux des Pélégri grandir et qui ont vu et entendu
les cris de joie de leurs enfants et petits-enfants.
-
Certains
de ces arbres ont été sciés à la souche même. Elles constituaient un véritable
bouclier aux terroristes qui préféraient s’y cacher derrière pour échapper à la
traque des militaires qui n’arrêtaient pas de les harceler. Les services
communaux furent dans l’obligation de tronçonner quelques-uns d’entre eux.
-
Selon
mon interlocuteur, ingénieur et docteur en agronomie, l’écorce de cet arbre :
contient des propriétés thérapeutiques fort recherchées dans le milieu médical
et l’industrie pharmaceutique. On en extrait de la saignée de cet arbre :
·
une
substance aromatique : le camphre
·
une
huile d’eucalyptus : le thymol
·
une huile
d’écorce : la vaseline
·
et
une graisse minérale : la résine.
-
L’utilisation
de cette matière est fréquente dans le traitement antiseptique des affections
respiratoires (rhume, toux, bronchite).
L’on me rapporte que le produit Vicks Vaporub, ce décongestionnant nasal, est
élaboré à base de la substance de cet arbre.
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