Cet article
a été écrit peu après les faits qui ont concouru à la démolition de l’église de
Sidi-Moussa. Pour des raisons exceptionnelles sa parution a été retardée.
L’ÉGLISE DE SIDI-MOUSSA N’EST PLUS …..
La petite église de Sidi-Moussa n’est plus… Elle a rendu l’âme ce
matin, un 10 juin 2017, après plus de 148 ans d’existence, emportant avec elle
toute la mémoire des temps anciens de la mitidja. Ce haut lieu de culte
chrétien et patrimoine colonial n’aura plus rien à nous raconter, cette fois…. Il
nous a quittés pour un monde plus clément. Ainsi, en aura décidé le maire de la
ville de Sidi-Moussa, à l’issue d’une réunion de travail tenue conjointement
avec les membres du conseil municipal à l’Hôtel de ville, le mois de mai passé.
Il ne tardera pas en ce mois sacré de ramadan à faire appel aux engins de la
mort qui n’en finissaient pas et coup sur coup de lui faire mordre la
poussière, la réduisant ainsi en bouillie. La petite église de Sidi-Moussa
n’aura pas résisté longtemps aux incessants coups de griffe de la pelleteuse
qui n’arrêtait pas de lui cogner la tête.
Lâchée par l’Église catholique pour des raisons que peu connaissent, abandonnée
par les siens, la petite église de Sidi-Moussa qui a vu les rapports du
traité de concordat de l’Église catholique emportés par le vent dut finalement se résigner à
son triste sort. Elle a accepté dans la sainteté et la dignité que l’on lui
reconnaît le dur supplice qui lui était infligé. Sa mise à mort a suscité une
vague d’indignation aussi bien du côté des riverains que parmi les hommes de
culte qui n’acceptaient pas qu’un vieux vestige colonial franco-algérien et
figure mémoriale d’un long passé historique, comme celui-ci, puisse disparaître
si facilement et de la sorte.
L’église de Sidi-Moussa n’aura tenu que 55 ans, après
l’enlèvement et la mort de l’abbé Cerda. Un exploit si l’on en tient
compte des dures années de braise qu’elle a endurées.
Ainsi, tombe en ruine l’un des plus vieux édifices religieux de la mitidja.
Lui, qui a vu le jour bien avant que le petit village de Sidi-Moussa
ne devienne grand et qu’il ne soit aussi peuplé.
Sait-on au moins, qu’elle a tendu la main et ouvert les bras durant la
décennie noire aux rescapés du terrorisme, en une période où personne ne
voulait d’eux ? Sait-on également qu’elle a servi de refuge aux sans-abris
et aux rescapés du séisme du mois de mai 2003 en un temps où beaucoup de
citoyens demeuraient insensibles au sort de certains d’entre-eux ?
La petite église de Sidi-Moussa est née sur les plaines
marécageuses de la mitidja, un certain mois de l’année 1869. Quelques
années seulement la séparèrent de l’arrivée des premiers colons défricheurs qui
furent à l’origine de la création de ce petit village, en 1845, qui portait
déjà le nom de Sidi-Moussa.
Contrairement à ces petits bourgs plus proches de lui, aux noms bien
orgueilleux et conquérants de ROVIGO et de RIVET, Sidi-Moussa,
fut probablement le seul village, parmi tant d’autres, à conserver son nom
d’origine. L’éponyme sera ainsi maintenu pour la baraka de ce petit douar et de
ses vieux habitants. On croit savoir que c’est pour entretenir le mythe
légendaire qui entourait la vie de ce saint homme dont l’épopée remonte à plus
de 5 siècles, que l’administration coloniale a préféré conserver le nom de Sidi-Moussa.
Moussa, chef de file caravanier, entreprit de
faire le pèlerinage à la Mecque en compagnie des gens de sa troupe. Lors
de la traversée du désert faite à dos de chameaux, il fut pris d’un malaise. Le
voyant mal à l’aise, ses compagnons s’arrêtèrent pour se reposer et ménager en
même temps leurs montures. Souffrant, et n’en pouvant plus, il ordonna à ses
hommes de ne point l’attendre et de faire route sans lui. Ils décidèrent donc
de poursuivre leur chemin, lui laissant quelques fidèles à ses côtés, avec l’idée
de le revoir guéri après leur retour. Lorsqu’ils revinrent du pèlerinage, ils
ne trouvèrent plus personne à l’endroit où ils s’étaient quittés. Une pierre
tombale, humble sépulture, attestait de la mort de Moussa. Et les
serviteurs qui se trouvaient à son chevet durent regagner après le trépas de Moussa
les piémonts de l’Atlas blidéen, aujourd’hui Bougara ex Rovigo.
Il aura fallu attendre 24 ans, après l’arrivée des premiers colons, en
1845, et une année seulement après celle du cardinal Charles Lavigerie,
nouvel archevêque d’Alger, pour que les choses bougent et commencent à y
voir le jour, avec la fondation en 1868 des Missionnaires d’Afrique du Nord,
dits Pères blancs.
L’année d’après, y sera construite sur les terres de la mitidja
l’église de Sidi-Moussa. C’était en 1869.
c. HUMBLE
CHAPELLE …
Fondée en 1869, avec l’arrivée des premiers colons qui furent à
l’origine de la création de ce petit village, en 1845, la petite église de Sidi-Moussa
qui a vu le jour 24 ans après la naissance de ce petit bourg a cessé de vivre,
ce matin, un samedi du 10 Juin 2017. Elle ne renaîtra plus… Elle, qui a régné
dans cette petite agglomération durant plus de 148 ans aura emporté avec elle
tant de vieux souvenirs ensevelis sous les décombres.
Le tocsin* s’est arrêté de sonner une première fois avec la disparition
de l’abbé Jacques Cerda, le 9 mai 1962. Le prêtre de cette petite
église, âgé de 46 ans à l’époque, fut enlevé par des éléments incontrôlés,
alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule, ce jour là. Son corps
méconnaissable ne fut retrouvé que 3 mois plus tard, un certain jour d’un mois
d’août 1962. Le gouvernement du G.P.R.A de Benyoucef Benkhedda promet
d’engager des recherches et Monseigneur Duval fait tout pour calmer les
proches. Il invite ces derniers à garder le silence. Il est dans l’intérêt de
tous, dit-il.
Désertée par les rares fidèles qui s’y trouvaient encore, la petite
chapelle de Sidi-Moussa n’aura plus personne à ses côtés pour lui prodiguer
soins et recommandations ni même quelqu’un d’autre avec qui partager sa douleur
et son mal de vivre. Elle se laissera gagner par la solitude et la mélancolie
et finira tout comme ses aînés par être emportée par la tourmente des temps
nouveaux.
d. PLUS
PRÈS DE TOI, MON DIEU ! refrain entonné par les naufragés du Titanic
C’est ici, dans cette ex petite église que la maman de Jules Roy
fit sa première communion en 1891. Et, c’est en ce lieu même que Jules Roy
accompagné de son ami d’enfance, Jean Pélégri furent conviés à une
cérémonie donnée en leur honneur par monsieur le maire, en 1959.
Jules Roy, en vieux baroudeur, y revint le 2
novembre 95, et sous bonne escorte, à bord d’une limousine pour s’y recueillir*,
une gerbe de roses à la main, sur la tombe de sa mère Mathilde Paris,
morte en 1951, à l’âge de 80 ans. Et c’est aussi, et surtout, pour y sentir
l’odeur des géraniums qu’il aimait tant. Après plus d’une demi-heure de
recueillement, il lança à celui qui l’accompagnait et aux ninjas qui assuraient
sa sécurité et qu’il remercia vivement après s’être séparés, "Allez,
ouste ! les amis, on s’en va". Il s’y rendit de nouveau à Alger
puis finalement à Aïn-Taya pour y sentir, mais cette fois, l’odeur des
bougainvilliers de cette ville et le parfum sacré des eaux de mer de cette ex
petite station estivale.
"C’est la dernière fois que je revois Aïn-Taya, car mon âge ne me
permet plus de me déplacer" avait-il confié à Hamidou*,
le doyen de la ville. Quant à Jean Pélégri, ami de longue date de l’Algérie,
il n’eut pas cette chance. Il ne faisait pas partie du voyage. Lui, d’une
vieille et grande famille de propriétaires terriens gardera dans son cœur et
dans son âme une profonde amertume. Celle de l’illusion d’une Algérie meurtrie
qu’il portera haut et fort dans son for intérieur. Contrairement à Jules Roy,
il ne le dira pas. Il souffrira en silence. Jean Pélégri mourut en 2003,
entouré des siens dans son bel appartement parisien.
e. DES
ROSES POUR TOUTE LA FAMILLE DE SIDI-MOUSSA
a.
"Les
miens vont rester à Sidi-Moussa sans que personne ne vienne les voir. Nom de
Dieu ! Je vais leur porter des roses"
propos tiré d’une audience accordée par Jules
Roy, à Aïcha Belkhalfaoui, dans son appartement parisien, le 1er
septembre 1998.
b.
"Adieu
ma mère, adieu mon cœur…"
passage d’un livre retraçant le dernier
pèlerinage de Jules Roy à Sidi-Moussa, en 1995.
c.
"De
l’Algérie, je reste inconsolable. Ma mère y est née. J’y suis né"
article paru dans le journal Le Monde
d.
"Algérie,
Algérie, que me veux-tu ?"
propos tiré d’un ouvrage paru en 1999
Quant à Jean Pélégri, il est l’auteur de "l’ami
fidèle", un ouvrage écrit en étroite collaboration avec Mouloud
Feraoun, en 1959. Il est également l’auteur de "Les Oliviers de la
justice", un livre publié en 61 et adapté au cinéma une année après. "Ma
mère l’Algérie", c’est aussi le titre d’un ouvrage écrit au lendemain
des évènements d’Octobre 88 dont il a profondément ressenti la douleur. "Mon
cœur saigne" dira t’il la mort dans l’âme.
On est à deux pas du cimetière chrétien de Sidi-Moussa où le
grand-père, la grand-mère, la mère … de Jules Roy y furent inhumés dans
le caveau familial. Il fait légèrement face aux caveaux des Pélégri … à
celui des Barlett, des Arbona, des Sastre, des Orfila,
des Bénéjean et de tant d’autres …
Ne
subsistent à l’heure actuelle, outre le cimetière, la mairie qui a connu une
extension et quelques travaux de réaménagement, la poste, l’école des garçons
et l’école des filles, l’épicerie, le café du village, le château des Fitton,
en allant vers Baraki et quelques vieilles et petites maisonnettes aux
tuiles romaines, qui rappellent le bon vieux temps.
Jules Roy, qui
craignait sans doute que la mort ne le surprenne avant qu’il n’ait le temps de
se recueillir sur la tombe de sa mère, dira à propos, de la lenteur bureaucratique
émise par les services du consulat d’Algérie en France dans la
délivrance du visa d’entrée en Algérie, « L’Algérie n’a fait qu’appliquer
l’effet de réciprocité ».
En bon juge,
Jules Roy a vu juste. Il est vrai, que c’est la règle pour tout pays qui
se respecte. Mais, c’est beaucoup plus pour laisser un peu de temps aux
services communaux de la mairie de badigeonner les vieux murs du cimetière et
apporter quelques menus travaux de réfection à ce dernier qui se trouvait dans
un piètre état. Nous sommes en pleine période de terrorisme, et tout doit se
faire dans la plus grande discrétion, ne l’oublions pas. C’est aussi une
vieille tradition musulmane qui veut que l’on accueille l’hôte paré de ses plus
beaux atouts et de son bel « habit de linceul ».
Badigeonner :
Quoique cela ne relève pas des prérogatives de la mairie.
g.
LES REPOS DES
MORTS
Afin de
préserver l’intimité des morts inhumés au cimetière chrétien de Sidi-Moussa
et pour ne pas raviver certaines douleurs dures à porter, le narrateur s’est
abstenu de prendre en photos le cimetière chrétien de Sidi-Moussa.
Remarque :
Les textes
relatifs à la sauvegarde du patrimoine cultuel datent des années 63 et 67. Ils
ne sont pas revus ni remis à jour et ont du mal à être acceptés ou appliqués
dans les pays arabes, à ne pas confondre avec musulmans, où la profession de
foi n’admet qu’une seule et unique religion, l’islam.
Pour des
raisons exceptionnelles, la relation entre l’Église catholique et l’Algérie ne
sera pas abordée dans les pages de l’Internet.
On ne
manquera d’évoquer pour la circonstance les vieilles familles de Sidi-Moussa.
Claude
Laquière : ex maire.
Jacques
Cerda : ex prêtre de l’église.
Albin Astron : ex
docteur du village.
Lucienne
Arena : ex pharmacienne.
Mariano : ex
instituteur.
Fabreques : ex
boulanger.
Fayon : ex
mécanicien.
Barcelo : ex
charcutier.
Ernesto
Martinez :
ex garde-champêtre.
Crenn
Emmanuelle :
ex employée à la mairie municipale.
Albert : ex
propriétaire du « café du commerce » situé en plein centre du
village.
Les Arbona,
les Beringuer, les Chavagnat, les LIoret, les Mari,
les Oustry, les Perez, les Pomnitz , les Schembri,
les Paris, les Bertaut, les Sposito, les Manint,
les Pincinbono, les Orfila, les Buhot, les Ronda,
les Roffo, les Debèque…. et j’en oublie …
On évoquera
également quelques vieilles mémoires et quelques noms de l’époque. Pierrot
et ses fils Alain et Jean-Pierre ; Michelot l’épicier ;
Pierrot et son frère Albert dit Béber le Bourrelier ;
Charbonna, l’ex secrétaire municipale ; la vieille pompiste Mme
Dorozaï ;
Mrs Camusa et Lefroid ; l’ex limonaderie l’Algéroise des Arbonna et les jeunes camarades de classe Segura et Mallet.
Mrs Camusa et Lefroid ; l’ex limonaderie l’Algéroise des Arbonna et les jeunes camarades de classe Segura et Mallet.
Le narrateur
eut à connaître dans les détails les circonstances de l’enlèvement de l’Abbé
Cerda telles que racontées par les antagonistes, eux-mêmes, de leur vivant, à
des amis et colportées par ces derniers. Pour des raisons qu’il convient de ne
pas évoquer, les faits relatifs à sa mort ne seront pas rendus publics.
i.
À L’ASSAUT DES VIEILLES TERRES DE LA MITIDJA
De Théophile
Gautier, le populaire et l’inauguration de la voie de chemin de fer à Blida ;
à Alphonse Daudet, l’intrépide et les vastes plaines de la mitidja ; à Jean Richepin, le bohémien et les vieilles terres de Médéa, au vieux couvent des Trappistes de Staouéli ; à Guy de Maupassant, le maniaque et les vastes steppes de Médéa ; à André Gide, le perverti et les riches oasis de Biskra ou les hautes dunes de Bou-Saâda ; à Isabelle Eberhard, l’aventurière et les ergs sablonneuses de Aïn-Sefra ; à Gabrielle Colette, la sulfureuse et les riches plaines de Blida, aux longues palmeraies de Bou-Saâda ……. Toutes et tous ont connu et aimé les vertes terres de ce beau pays.
à Alphonse Daudet, l’intrépide et les vastes plaines de la mitidja ; à Jean Richepin, le bohémien et les vieilles terres de Médéa, au vieux couvent des Trappistes de Staouéli ; à Guy de Maupassant, le maniaque et les vastes steppes de Médéa ; à André Gide, le perverti et les riches oasis de Biskra ou les hautes dunes de Bou-Saâda ; à Isabelle Eberhard, l’aventurière et les ergs sablonneuses de Aïn-Sefra ; à Gabrielle Colette, la sulfureuse et les riches plaines de Blida, aux longues palmeraies de Bou-Saâda ……. Toutes et tous ont connu et aimé les vertes terres de ce beau pays.
L’ÉGLISE DE SIDI-MOUSSA -I-
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
C’est ici, en ce lieu que fut bâtie
l’église de Sidi-Moussa. On y respire encore une odeur de sainteté.
Aujourd’hui, un terrain vague destiné à la construction d’une zaouïa (école
coranique).
Que de vieux souvenirs ressurgissent
d’un coup pour disparaître à jamais. La petite chapelle de Sidi-Moussa
laissera apparaître les premiers signes de sa détresse au début de l’année 62.
Elle n’aura plus personne à qui se confier ni à qui se plaindre. Elle sombra
finalement dans l’oubli et l’indifférence.
La mairie, l’école des garçons et des
filles, la poste, l’épicerie du coin, le charcutier, la pharmacienne, le
mécanicien, le maréchal-ferrant, madame la pompiste … lui doivent une fière
chandelle.
Cette fois, il ne manquerait plus que
les fidèles pour y entonner un nouveau requiem à la mémoire de l’abbé Cerda.
L’église de Sidi Moussa aura
été le Dernier des Mohicans à nous quitter sans un adieu.
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
L’école des garçons, elle domine de
face la mairie municipale. Nous quittâmes, cette fois la placette de Sidi-Moussa
pour nous rendre par un léger passage intime vers l’école des garçons.
On aperçoit sur la première photo une
petite partie du logement de fonction où résidait naguère la famille Moll :
Madame Moll et sa fille Melle Moll, toutes deux
enseignantes.
Attenante à l’école des garçons, une
autre école des garçons construite au début
des années 61 (photo 2). Jadis, un verger, grand terrain planté d’arbres
fruitiers, cédé à l’inspection académique qui en fit bâtir en cette même année,
une école.
On évoquera pour la circonstance les
noms de Mr Mariano, ex directeur d’école et Mr Légende,
ex instituteur. Les deux dotés, me dit-on, par la nature d’une taille haute et
d’une forte corpulence. N’oublions pas également Mr Benazet,
Mr Serré, un enseignant à la barbe fine et bien taillée, Mr
Blick, ainsi que les autres enseignants au collège d’enseignement
agricole, Mr Crémien, Mr Dackino et Mr
Delaby.
L’ÉCOLE DES FILLES -III- -
SIDI-MOUSSA –
photo prise le 19 août 2017 – 10h
du matin
Sur le fronton de cet établissement
scolaire dont la façade donne sur l’artère du centre-ville de Sidi-Moussa,
on y voit écrit en gros caractères académiques – ciselée au marteau et au burin
– l’inscription ÉCOLE DES FILLES. L’entrée principale de cette école se
faisait naguère du côté du centre des recettes postales.
À l’endroit même où l’on aperçoit cet
arbre au long feuillage, fut planté jadis un citronnier qui donna de beaux
fruits, me dit-on. Les rameaux étaient tellement achalandés qu’ils ployaient
sous le poids de la charge. Tous les matins, on y voyait des citrons dans la
cour que la concierge prenait soin de ramasser à chaque fois qu’elle en
trouvait éparpillés à terre.
Aujourd’hui, la partie arrière de
cette école servira d’annexe à l’inspection académique du ministère de
l’éducation nationale.
LA MAIRIE DE SIDI-MOUSSA - IV –
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
On aurait dit ces petites
maisonnettes que l’on voie en terre d’Islande qui attendent sagement
tout près du sapin de Noël l’arrivée du Père Noël.
L’ex mairie de Sidi-Moussa
(photo 2) arbore cette fois un nouveau look de type scandinave. Aujourd’hui,
elle aspire à une bonne retraite. On lui a confié selon ses vœux le soin de gérer
les dossiers techniques de la ville de Sidi-Moussa.
« Trop fragile, trop
belle » … disait la chanson. Oui, mais sait-on
qu’elle n’est pas seule et qu’elle a de la bonne compagnie ? il s’agit de
la nouvelle mairie (photo 1) qui vient d’adopter un nouveau style et revêtir un
bel habit dit ensemble de mur – rideau.
Accolons la 1ère photo
(nouvelle mairie) à la limite même de la cloison de brique rouge et nous
obtenons l’image de la nouvelle et ancienne mairie telle qu’elle se présente à
nos yeux.
LA VIEILLE ALLÉE DES JACARANDAS -II- -
SIDI-MOUSSA -
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
Naguère, une belle floraison d’arbres
qui pouvait atteindre jusqu’à 12m de haut. En ce temps là, l’allée principale
de Sidi-Moussa était bordée d’une belle lignée d’arbres à multiples
arbustes et à fleurs violettes et odorantes que l’on nomme jacaranda.
-
Sidi-Moussa fut qualifié selon le lexique de l’époque de ville de jacaranda,
c’est-à-dire, l’endroit où pousse la plus grande variété de fleurs de cette
plante, en Algérie.
-
Il
restait, me dit-on, un petit arbuste blotti amoureusement dans les profondeurs
des descentes d’eaux pluviales de l’église de Sidi-Moussa. Cette fois,
il n’y est plus, happé par le bras érectile de l’engin mécanique.
-
Une
riche variété de fleurs qui formaient jadis un bel alignement de jacaranda
qui va de la placette de Sidi-Moussa parcourt, dans les deux sens de la
chaussée, l’école des filles, la mairie, la poste, le cimetière et prend fin à
l’endroit même où se trouvaient les ex Ets St Godain,
ex fabricant de cageots de bois d’emballage, et ex Centre de
Restructuration des Œuvres Sociales et
Culturelles de l’ex entreprise métallique D.N.C.
-
On
est tout près de l’ex usine de charpente métallique SA.CA.MU.SA et à
quelques pas de l’ex unité SO.PA.RAL actuelle entreprise de construction
métallique, E.C.M.
LA POSTE DE SIDI-MOUSSA -VI-
photo prise le
19 août 2017 – 10h du matin
Elle fait face à la mairie de Sidi-Moussa.
Rien n’a changé à l’intérieur de la poste ni même à l’extérieur. Nous sommes le
19 août 2017, aujourd’hui, est jour de paie pour les retraités.
-
La
poste de Sidi-Moussa conserve toujours le style de vieille poste. Une
image que l’on retrouve encore dans les vieilles postes de France, en Normandie.
-
La
vieille poste de Sidi-Moussa demeure l’un des 3 joyaux encore en vie de
la ville. La mairie, l’école, la poste.
-
Le
choix d’une même couleur bleue reflète le label des postes et des
communications d’Algérie Télécom toujours en vigueur.
Tocsin : Selon des sources dignes
de foi, la cloche de Sidi-Moussa fut transférée en France,
en 65, pour des travaux de réparation. Elle se trouve actuellement quelque
part, parmi les
siens, à Frontenay Rohan-Rohan dans les Deux
Sèvres. Elle ne reverra plus jamais Sidi
Moussa.
Recueillir : Il y posera une fleur sur chaque tombe sans distinction aucune et avec tout le respect que l’on doit aux morts.
Hamidou : Ce dernier n’est plus de ce monde, il nous a quittés au mois de février 2017 à l’âge de 88 ans.